Piolets d'Or - Pumari Chhish East (6 850 m)

L’édition 2024 des Piolets d’Or se tiendra à San Martino di Castrozza, dans le Trentin, du 8 au 11 décembre !

San Martino di Castrozza, 8 > 11 déc…

Nous sommes très heureux d’annoncer que l’édition 2024 des Piolets d’Or se tiendra à San Martino di Castrozza, dans le Trentin, du 8 au 11 décembre ! Pour la première fois...

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©Victor Saucède

Première ascension du Pumari Chhish East (Hispar Muztagh), par The Crystal Ship (1 600 m, 6b A2 M7) sur la face sud et l'arête ouest supérieure, du 25 au 29 juin. L'itinéraire a été descendu en rappel.

Depuis 2007, le Pumari Chhish East, la plus basse et probablement la plus difficile techniquement du groupe des Pumari Chhish, au nord du glacier d'Hispar, a fait l'objet de cinq tentatives depuis le versant sud. Pour la sixième tentative connue, les Français Christophe Ogier, Victor Saucède et Jérôme Sullivan ont opté pour le centre gauche des quatre grands piliers rocheux, une ligne envisagée en 2009 par trois Canadiens, qui ont gravi le champ de neige initial avant de se retirer pour cause de maladie.

Les trois alpinistes français ont choisi de s'y prendre tôt, en faisant l'approche en mai pour tenter la face en juin, lorsque le terrain est encore bien gelé. Cependant, il a neigé 26 jours sur les 27 jours d'attente au camp de base, mais ils sont tout de même parvenus à s’acclimater pendant cette période en passant une nuit sur le Rasool Sar (5 980 m). Ils ont ensuite reçu des prévisions météorologiques pour une fenêtre de sept jours, et après avoir laissé la face se débarrasser de la neige récente un jour durant, ils se sont mis en route, gravissant le champ de neige initial de 700 m pendant la nuit.

Sur le pilier de 700 m au-dessus, ils ont employé des techniques de big wall, le leader tirant pendant que les deux seconds montaient au jumar. Ils ont souvent eu recours à l’escalade artificielle pour surmonter les surplombs ou pour enlever les bouchons de neige dans les fissures, mais en général, ils ont grimpé en libre autant que faire se peut dans ces conditions. Les trois premiers bivouacs étaient médiocres, exposés et inconfortables, mais le quatrième jour, ils ont surmonté les difficultés restantes, notamment deux longueurs verticales de 6b à 6 600 m (en chaussons d’escalade), jusqu'à une épaule relativement spacieuse. Le lendemain, ils ont traversé le champignon sommital et étaient au sommet à 10 heures. Après avoir attendu le milieu de l'après-midi à leur dernier bivouac, ils ont commencé à descendre en rappel lorsque le soleil a disparu de la face, atteignant le champ de neige à la tombée de la nuit et le camp de base avancé vers minuit.

Le jury a estimé qu'il s'agissait d'une ligne élégante, un itinéraire intense et plein d'incertitude, sur l'un des grands problèmes non résolus du Pakistan. Ce n'est pas l'option la plus facile de la montagne, mais sa raideur et son niveau de difficulté élevé en font l'une des plus sûres, menant presque directement au sommet. L'ascension a été un effort collectif, témoignant d'un grand esprit d'équipe, conformément à la Charte des Piolets d'Or.

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Pourquoi les Piolets d'Or ?

Les Piolets d’Or ont pour objectif de célébrer l’alpinisme de haut niveau, sur le plan technique, mais aussi celui de l’esprit. Ils réunissent les acteurs des plus remarquables ascensions de l’année précédente, réalisées sur les montagnes du monde. Ils entendent faire partager l’alpinisme au plus large public et valoriser pour cela des aventures réalisées dans un milieu naturel fascinant, où les alpinistes cherchent un accomplissement fondé sur une éthique sportive, le respect du milieu naturel et celui des cultures locales, conformément aux principes énoncés dans la Charte des Piolets d’Or..

L'Esprit de l'alpinisme moderne

Plus que la reconnaissance d'une performance, les Piolets d'Or célèbrent un engagement, un esprit, des valeurs. L’esprit des Piolets d’Or puise son inspiration dans l'histoire de l’alpinisme, l'authenticité de l’esprit de cordée.Le style doit primer sur la réussite de l'objectif. Il ne s’agit plus de parvenir au sommet à tout prix, en employant des artifices financiers, techniques (oxygène, cordes fixes, porteurs d’altitude, produits "dopants", etc.) ou des moyens humains importants (porteurs d’altitude, sherpas). Les Piolets d’Or valorisent l’imagination dans la recherche d’itinéraires innovants, l’économie maximale de moyens, la mise à profit de l’expérience, le respect des hommes et de la nature. Ils s'attachent à faire de l'alpinisme une richesse partagée et valorisée au niveau mondial, capable de rassembler autour de valeurs morales et de comportements exemplaires, le meilleur des ambitions humaines.

 

 

Les Piolets d'Or

 

Le Piolet d'Or Carrière - Trophée Walter Bonatti

En 2009, le premier Piolet d’Or Carrière était attribué à Walter Bonatti. Son alpinisme reflétait parfaitement l’esprit que les Piolets d’Or s’attachent à promouvoir. Walter en est devenu un peu le parrain pour la lignée de ceux qui recevront cette distinction. En hommage à celui qui a légué à ce prix un peu de son esprit, celui-ci s’appellera désormais : Piolet d’Or Carrière, "Trophée Walter Bonatti".

Depuis 2009, date de la création des Piolets d’Or, un hommage est rendu chaque année à un alpiniste pour l'ensemble de sa carrière. Le Comité d’organisation des Piolets d’Or propose un alpiniste qui, part son engagement et son éthique, aura marqué son époque.
Les Piolet d'Or Carrière :
2009 : Walter BONATTI
2010 : Reinhold MESSNER
2011 : Doug SCOTT
2012 : Robert PARAGOT
2013 : Kurt DIEMBERGER
2014 : John ROSKELLEY
2015 : Chris BONINGTON
2016 : Wojciech KURTYKA
2017 : Jeff LOWEA
2018 : Andrej ŠTREMFELJA
2019 : krzysztof WIELICKI
2021 : Catherine DESTIVELLE
2021 : Yasushi YAMANOI
2022 : Silvo KARO

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